L’indice de développement humain (IDH) est une mesure globale utilisée par les Nations unies pour évaluer les niveaux de développement économique et social dans les pays du monde entier. Composé de quatre facteurs clés – le revenu national brut par habitant, l’espérance de vie à la naissance, le nombre moyen d’années de scolarisation et le nombre attendu d’années de scolarisation – l’IDH permet d’établir des comparaisons entre les nations et de suivre l’évolution du développement dans le temps.
Outre son utilité pour déterminer le niveau de développement d’un pays, cet indicateur peut également susciter des débats sur l’efficacité des choix politiques en matière de promotion du développement humain, en particulier lorsque deux pays ayant des niveaux de RNB par habitant similaires obtiennent des résultats disparates. À terme, l’IDH vise à fournir une base solide aux décideurs pour formuler des politiques publiques plus productives susceptibles de conduire à un développement économique et social positif pour toutes les catégories de la population.
Les indicateurs de l’indice de développement humain
L’IDH est un outil valable pour mesurer le développement d’un pays en examinant quatre facteurs intégraux. Il s’agit de la durée attendue de scolarisation, de la durée moyenne de scolarisation, du revenu national brut par habitant et de l’espérance de vie à la naissance. Le nombre moyen d’années de scolarisation correspond au nombre moyen d’années qu’une personne âgée de 25 ans ou plus consacre à l’éducation formelle. Quant aux années de scolarisation attendues, elles mesurent le nombre d’années qu’un enfant est censé passer dans un établissement d’enseignement formel. La notion d’espérance de vie à la naissance correspond au nombre d’années qu’un individu est censé vivre, tandis que le RNB par habitant est une estimation de la richesse et de la situation économique d’un pays.
Les limites de l’indice de développement humain
L’IDH présente certaines limites et a fait l’objet de critiques. Il s’agit d’une méthode simplifiée d’évaluation du développement humain qui ne tient pas compte de divers facteurs liés à la qualité de vie, tels que le sentiment de sécurité et l’autonomisation. Cependant, il existe d’autres indices composites qui prennent en compte d’autres aspects de la vie, tels que l’inégalité entre les sexes et l’inégalité raciale. Pour analyser correctement l’IDH d’un pays, une analyse d’autres facteurs tels que le taux du PIB, la situation de l’emploi et l’efficacité des efforts réalisés pour améliorer la qualité de vie en général est nécessaire.
Selon certains économistes, l’IDH pourrait être inutile compte tenu de la forte corrélation qui existe entre ses composantes et des mesures plus élémentaires telles que le revenu par habitant. En effet, le RNB par habitant, et même le PIB par habitant, correspondent fortement à l’IDH et à ses composantes, en valeur comme en classement. La comparaison du RNB par habitant entre les pays est une méthode plus simple et plus claire d’analyser les données, qui permet d’obtenir des corrélations cohérentes et solides sans consacrer du temps et des ressources à la collecte de composantes supplémentaires peu utiles à l’indice global.
La conception d’indices composites repose sur le principe qui consiste à éviter les composantes multiples à forte corrélation et susceptibles de refléter le même phénomène sous-jacent. Il s’agit d’une pratique qui permet d’éviter les doubles comptages et de minimiser les erreurs potentielles dans les données. Toutefois, dans le cas de l’IDH, ce principe a été remis en question en raison de l’inclusion de composantes qui peuvent être facilement liées à des revenus moyens plus élevés. Par exemple, l’éducation formelle, l’amélioration de la santé et de la longévité peuvent être des résultats directs de l’augmentation des investissements dans l’économie d’un pays. Associé à des variations dans la définition et la mesure des années de scolarité et de l’espérance de vie, cet élément peut nuire à l’efficacité de l’IDH.
La controverse sur l’indice de développement humain
L’IDH soulève la controverse depuis de nombreuses années. Généralement acceptée et largement citée dans les milieux universitaires, gouvernementaux et médiatiques, cette échelle permet de mesurer le développement humain d’un pays. Toutefois, malgré son influence, l’IDH est considéré comme une mesure imparfaite et incomplète. En effet, les Nations unies reconnaissent que l’échelle n’est pas exhaustive et sa méthodologie a été critiquée pour sa lenteur à refléter les changements politiques et les améliorations de la qualité de vie des citoyens d’un pays. Face à de telles lacunes, la validité de l’IDH en tant qu’outil précis de mesure du développement humain reste sujette à caution.
Les critiques de l’indice de développement humain
L’IDH ne cesse d’être critiqué pour son approche consistant à attribuer des poids à divers facteurs qui peuvent ne pas avoir la même valeur dans toutes les situations. Selon les critiques, cette approche pourrait conduire à une représentation inexacte du bien-être d’une nation. En outre, l’IDH met en corrélation des paramètres plus largement observés dans les pays riches, tels que des niveaux d’éducation plus élevés entraînant un revenu national brut par habitant plus important. Dans ce contexte, certains ont remis en question l’inclusion de valeurs fortement corrélées qui peuvent ne pas fournir d’informations supplémentaires sur le développement global d’un pays.
L’IDH a été salué comme une mesure fiable du développement d’un pays, qui intègre des facteurs tels que l’éducation, la santé et le revenu. Cependant, il présente également des faiblesses. En effet, il n’aborde pas la question des inégalités et des disparités entre les hommes et les femmes. Bien qu’un revenu national brut élevé par habitant puisse suggérer qu’un pays est développé, cette mesure peut être trompeuse sur le plan économique en cas de marginalisation de certains groupes ou d’exploitation des pauvres. En outre, les paramètres fixes de l’IDH signifient que certains pays dotés d’un RNB déjà élevé ont peu de marge de progression, ce qui limite la capacité de l’indice à refléter avec précision les progrès d’un pays.
L’IDH élevé : bon ou mauvais ?
La présence d’un IDH élevé dans un pays est généralement considérée comme une caractéristique positive, qui signifie que les citoyens ont accès à des soins de santé, à une éducation et à des opportunités économiques de qualité. En outre, un pays avec un IDH élevé a généralement accompli des progrès considérables dans la promotion de l’égalité et la réduction de la pauvreté.
Conclusion
L’indice de développement humain (IDH) constitue un outil largement reconnu pour évaluer le développement économique et non économique d’un pays. Sur la base de l’espérance de vie, du revenu national brut par habitant et du niveau d’éducation, il vise à quantifier le niveau relatif de prospérité d’une nation. En dépit de l’intérêt que présente cet indice pour une évaluation globale du bien-être d’une nation, plusieurs économistes critiquent sa méthodologie défectueuse et son caractère trop simpliste. Bien que l’IDH ne soit pas une mesure parfaite du développement, il représente néanmoins une avancée significative dans l’amélioration de la compréhension de la prospérité mondiale. Par ailleurs, la croissance endogène du pays permet d’augmenter le niveau de l’IDH et contribue à une plus grande égalité entre les nations.